Berlin, été 42

Berlin, été 42, alors que la guerre fait rage, Hilde rencontre Hans. Elle tombe amoureuse de lui et s'engage à ses côtés dans une lutte clandestine contre les nazis... Le temps d'un été, Hilde vivra l'exaltation d'une jeunesse qui refuse de subir l'Histoire, une jeunesse prête à mourir pour ses idées.

Un mot du réalisateur : 

"Lorsque j'ai préparé ce long-métrage, en visionnant les rares images de Hilde et Hans Coppi, j'ai été boulversé. On n'y voit pas de résistante et résistant déterminés, mais plutôt des jeunes gens heureux, assis sur le ponton de bateaux, ou qui font de la voile ou roulent à moto. Sur une image animée, Hilde s'approche de la caméra avec une expression joviale. Sur les photos, ces jeunes gens ont un air radieux, qui nous surprend aujourd'hui. On peut imaginer qu'ils avaient des rêves, comme les jeunes d'aujourd'hui, c'est-à-dire : être amoureux, décrocher un bon travail, avoir des enfants, fonder une famille heureuse. Mais c'était un autre monde, une autre époque.

Hilde n'était d'aucune idéologie. Elle traçait sa route en toute indépendance d'esprit, selon son cœur et sa conscience. Elle ne se considérait en aucune façon comme « héroïne ». Hilde a fait ce qui lui semblait bon de faire. Pour l'équipe du film, il était primordial de montrer l'humanité des protagonistes bien loin des héros froids ou inaccessibles. Car aujourd'hui, en ces temps de conflits de société exacerbés et de la montée de la droite à l’échelle européenne, Hilde et ses amis nous accompagnent. Nous les regardons et nous nous posons la question : qu'est-ce que j'aurais fait à leur place ? Dans quel camp je me serais positionné.e ?

Les dictatures ne sont pas l'oeuvre de grandes gueules, mais plutôt celle de la majorité silencieuse, qui, pour des raisons les plus diverses, ne fait rien. Les dictateurs s'en remettent aux opportunistes. Hilde, la timide et silencieuse jeune femme, s'y est opposée à sa façon". Andreas Dresen